Le journaliste Redouane Zizi a succombé hier matin, à une attaque cardiaque. Militant de gauche, grand défenseur de la cause palestinienne,
Redouane a marqué plusieurs générations de journalistes par son style et sa façon d’être. Journaliste à la rubrique culture du jeune Indépendant, Redouane, Radovane, pour les intimes, a été parmi les premiers journalistes qui ont fait le journal Le Matin, où il animait la rubrique internationale. Une rubrique où il exprimait sa solidarité avec les combats des peuples, notamment palestinien, pour recouvrir leur liberté et récupérer leur territoire.
Un amour de Bab El Oued
Avant d’intégrer la presse, Redouane Zizi étudiant à l’institut des langues étrangères à Alger, avait milité au sein du mouvement berbère sans être lui même berbérophone. Redouane Zizi avait cette grande qualité de défendre les droits des autres, même quand il n’avait rien à y gagner. Il avait milité par la suite dans des mouvements politiques de gauche dans la clandestinité, notamment le GCR (Groupe communiste révolutionnaire) et le PST, dont il était un membre fondateur. Redouane avait un amour infini pour son quartier d’enfance Bab El Oued, dont, disaitil, les trottoirs connaissaient ses pas et son coeur ne battait que pour le Mouloudia d’Alger. Redouane Zizi a connu la tentation de l’exil, mais son attachement à l’Algérie l’avait ramené, malgré sa colère, à revenir. Il ne pouvait pas vivre loin de l’Algérie, d’Alger et de son quartier. Il était naturel de le retrouver parmi les premiers manifestants lors de la Journée désormais historique du 22 février 2019. Redouane aimait manifester aux côtés des jeunes de son quartier. Souvent, il partait à Bab El Oued pour rallier le centreville avec "Ouled el houma".