La guerre a aussi ses normes et sa morale. Toutes les parties sont tenues de s’yconformer. Il faut qu’il y ait un minimum d’humanité dans la folie de la guerre.
Une poursuite internationale efficace demeure l’une des meilleures solutions à adopter pour mettre les institutions internationales devant leurs responsabilités au même titre que les dirigeants de l’entité sioniste pour leurs crimes de guerre contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, suite aux bombardements aériens, terrestres et maritimes aveugles et continus, provoquant le déplacement forcé de la population, empêchant l’arrivée de l’aide humanitaire, de la nourriture, des médicaments, du carburant et coupant l’électricité et l’eau. En effet, c’est dans ce but qu’une conférence internationale a étéorganisée à Alger sous le thème « Justice pour le peuple palestinien ». Une justice jusque-là bafouée ! C’est un appel qui peut sembler bien vain. Bien vain eu égard au déchaînement de violence, sans limite, auquel le monde assiste depuis bientôt deux mois. Siège total de la bande de Ghaza par l’armée sioniste, assimilé à une punition collective sans discernement pour les civils. La guerre a aussi ses normes et sa morale. Toutes les parties sont tenues de s’y conformer. Il faut qu’il y ait un minimum d’humanité dans la folie de la guerre.
Les règles de la guerre et le droit international humanitaire sont clairement bafoués. Face à un tel constat, comment mettre des limites ? La justice internationale et son organe suprême, la CPI, doivent se remettre en cause pour sauver ce qui l’en reste ! La conférence d’Alger est là pour la bousculer, se fixant pour objectif de constituer un comité permanent pour la poursuite de l’entité sioniste devant la Cour internationale de justice pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre contre le peuple palestinien. Elle qualifie dans sa déclaration finale « ces crimes, ces répressions collectives et violations des droits du peuple palestinien de graves au regard des dispositionsdu droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de génocide ». Les travaux de cette conférence ont été répartis sur u quatre ateliers axés chacun sur un thème précis, à savoir l’atelier de documentation sur la criminalité, chargé de collecter les preuves et de documenter les faits, l’atelier de communication chargé de la rédaction et du dépôt des plaintes devant la CPI, l’atelier de poursuite pénale chargé des poursuites dans les pays qui ont des tribunaux ayant compétence universelle, alors que le quatrième atelier est chargé de la préparation des plaintes à déposerdevant les instances et organismes internationaux. Les débats lors de ces ateliers ont porté sur les aspects organisationnels et procéduraux et des recommandations pratiques.
La déclaration évoque ainsi des plaintes à soumettre au bureau du procureur de la CPI, conformément à ce qui a été rapporté dans le plan juridique établi, dont s’occupera le comité de suivi. Il s’agit, dans ce sillage, d’engager des poursuites pénales contre les auteurs de crimes contre le peuple palestinien commis par les dirigeants sionistes devant tous les tribunaux qui ont adopté le principe du comité, à savoir la « compétence universelle de la justice » qui se veut une justice pénale exceptionnelle. Les soldats de l’occupation sioniste disposant d’une double nationalité seront dès lors poursuivis dans leur pays d’origine, conformément à la loi. Il est question, en outre, de s’adresser aux instances internationales non gouvernementales pour faire pression sur l’entité