L’économie algérienne est en mesure de réaliser une croissance économique plus soutenue dans un avenir proche, prévoyaient déjà les professionnels et les performances réalisées ces dernières années la rapprochent de celles accomplies par certaines économies émergentes à travers le monde. Le dernier rapport trimestriel de conjoncture, révélé par l’ONS, le confirme à plus d’un titre.
Un objectif qui reste à la portée de l’économie algérienne et de ses institutions.
En effet, dans ce dernier, l’Office national des statistiques (ONS) révèle une croissance des valeurs macroéconomiques nationales du premier quart de l’an 2025 par rapport à la même période en 2024.
Le rapport sur les comptes nationaux du 1er trimestre 2025 met en lumière, notamment l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) hors-hydrocarbures à 5,7% pour la période incluse entre le 1er janvier et le 31 mars 2025, alors qu’il n’était que de 4,3% à la même période de l’année précédente.
De même, la croissance économique est passée à 4,5%, lors du 1er trimestre de cette année, alors qu’elle était de 4,2% en 2024. Selon le rapport, ces hausses ont plusieurs explications.
Concernant la croissance économique, elle reflète une amélioration sensible de la performance de l’économie algérienne par rapport à 2024. Des performances soutenues de certains secteurs ont contribué à cette hausse, notamment l’agriculture (+6,1%), les industries alimentaires et du tabac (+5,6%), les transports et communications (+8,3%), le commerce (+8,9%) et surtout les industries du cuir et de la chaussure (+15,4%). Un facteur a également positivement influé sur l’augmentation de la croissance économique : l’amélioration de la consommation finale des ménages, passée à 4,7%, alors qu’elle était de 4,2 % au 1er trimestre 2024. Il faut dire également que la demande intérieure a également connu une hausse significative, à 10,4%, contre 7,5%, lors de la même période, l’année passée.
Concernant l’augmentation du PIB hors-hydrocarbures, elle révèle une diversification progressive de l’économie algérienne en dehors du secteur des hydrocarbures. Ainsi, plusieurs grands secteurs ont connu des hausses successives de leur contribution au PIB entre le 1er trimestre des ans 2023, 2024 et 2025 : le secteur agriculture et pêche, la contribution est passée de 1.085.155,5 millions de dinars en 2023 à 1.182.787,6 millions de dinars en 2024, puis à 1.359.911,8 millions de dinars au premier quart de 2025 ; le secteur production et distribution de l’électricité et du gaz, dont la contribution au PIB est passée de 103.167,6 millions de dinars en 2023 à 108.327,3 millions de dinars en 2024, puis à 113.835,7 millions de dinars en 2025 : le secteur de la construction, dont la contribution était de 1.047.502 millions de dinars en 2023, puis de 1.182.005,2 millions de dinars en 2024 avant de passer à 1.290.284,7 millions de dinars en 2025 ; le secteur de l’industrie, dont la contribution est passée de 366.152,2 millions de dinars en 2023 à 382.026,2 millions de dinars en 2024, puis à 419.795 millions de dinars en 2025 ; le secteur des services, dont le volume est passé de 3.970.997 millions de dinars au 1er trimestre 2023 à 4.566.865,7 millions de dinars en 2024, puis à 4.972.374,5 millions de dinars en 2025. En chiffres globaux, le PIB était de successivement 8.557.048,7 millions de dinars au 1er trimestre 2023 et de 9.303.780,9 millions de dinars en 2024, avant d’atteindre au 1er trimestre 2025 la somme de 10.047.416,7 millions de dinars, soit une augmentation de 8% par rapport au volume du 1er trimestre de 2024.
Une hausse qui reflète, selon le rapport, une augmentation du niveau général des prix de 3,3%, en recul par rapport au taux de 4,3% observé l’année précédente.
Le PIB hors-hydrocarbures a également progressé, passant de 6.985.540,4 millions de dinars en 2023 à 7.838.796,3 millions de dinars en 2024, pour atteindre 8.617.698,4 millions de dinars dans le premier quart de l’an 2025.