Un violent séisme a frappé, aux premières heures de ce mercredi matin, les régions de l’est de la Russie, provoquant une panique à Moscou et une vive inquiétude dans plusieurs pays, alors que des alertes croissantes mettent en garde contre d’éventuelles vagues de tsunami pouvant affecter la moitié de l’océan Pacifique dans les heures à venir.

Selon les rapports, un séisme de magnitude 8,8 a frappé dans la nuit de mardi à mercredi au large de la côte russe de la péninsule du Kamtchatka, entraînant des vagues de tsunami qui ont submergé des zones côtières du nord des îles Kouriles. Plusieurs personnes ont été blessées dans la région russe, ce qui a amplifié l’état de panique et d’inquiétude dans de nombreux pays bordant l’océan Pacifique, notamment le Japon, qui a ordonné l’évacuation de la majeure partie de sa côte est, déjà dévastée par un séisme et un tsunami en 2011.
Les autorités russes ont déclaré l’état d’urgence dans les zones touchées, tandis que d’autres pays surveillent de près l’évolution de la situation, craignant des vagues de tsunami susceptibles d’affecter la moitié de l’hémisphère Pacifique. Le gouverneur du Kamtchatka, Vladimir Solodov, a déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram : « Le séisme d’aujourd’hui était dangereux et constitue le plus puissant depuis des décennies. » L’institut de recherche russe a confirmé qu’il s’agit du séisme le plus violent dans la région depuis 1952.
Située sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone géologiquement active, la région du Kamtchatka et de l’Extrême-Orient russe est particulièrement vulnérable aux séismes majeurs et aux éruptions volcaniques.
Au Japon, les autorités ont évacué la centrale nucléaire de Fukushima, tandis que les premières vagues de tsunami, d’une hauteur de 30 centimètres, ont atteint l’île d’Hokkaido. Des alertes mettent en garde contre des vagues ultérieures pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres sur les côtes de l’archipel donnant sur l’océan Pacifique. L’Agence météorologique japonaise a exhorté les habitants à s’éloigner des plages et à éviter de sortir en mer jusqu’à la levée de l’alerte. Des avertissements similaires ont été émis par les autorités au Mexique et en Indonésie pour les zones côtières.
Les États-Unis ont également émis des alertes au tsunami pour leurs côtes ouest, incluant la Californie, l’Oregon, l’Alaska et l’archipel d’Hawaï. L’administration des urgences d’Hawaï a appelé les habitants à évacuer immédiatement les zones côtières, mettant en garde contre des vagues « destructrices ».
Ce séisme, le plus puissant dans la région depuis 1952, a eu son épicentre à une profondeur de 19,3 kilomètres, à environ 136 kilomètres de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski, dans l’est de la Russie, suscitant des craintes de répercussions majeures sur les côtes du Pacifique. Selon le Centre américain d’alerte précoce aux tsunamis, des vagues menacent certaines parties des côtes de l’Alaska, de l’île de Guam, de la Russie et du Japon dans les trois heures suivant le séisme.
Au Pérou, la marine a signalé une alerte au tsunami le long de ses côtes, tandis que les autorités équatoriennes ont ordonné une « évacuation de précaution » des plages de l’archipel des Galápagos, en raison du risque de tsunami lié au séisme. La Direction nationale de la prévention des risques a ordonné la suspension immédiate des activités maritimes et l’évacuation des plages, des quais et des zones basses de l’archipel, situé à mille kilomètres du continent. À Tokyo, les autorités japonaises ont averti que des vagues de marée pouvant atteindre 3 mètres pourraient frapper les côtes de l’archipel donnant sur l’océan Pacifique entre 01h00 et 02h30 (heure GMT). L’Agence météorologique japonaise a souligné que « les vagues de tsunami frapperont la région de manière répétée. Veuillez ne pas sortir en mer ni vous approcher des côtes jusqu’à la levée de l’alerte. »
La Chine a également émis une alerte au tsunami pour plusieurs zones de ses côtes orientales. Selon le Centre de prévention des tsunamis, le séisme a provoqué un tsunami susceptible de causer des dommages dans certaines régions côtières chinoises.
Ce séisme, par sa puissance exceptionnelle et les alertes qu’il a déclenchées à travers la moitié de l’hémisphère Pacifique, est l’un des plus marquants de l’année à ce jour. Il s’agit du sixième séisme le plus puissant enregistré sur Terre, rappelant une fois encore la fragilité des zones côtières face aux séismes sous-marins. La région reste en état d’alerte alors que des répliques continuent et que des vagues plus importantes pourraient survenir, soulignant l’urgence d’une préparation immédiate et d’une coordination internationale pour faire face à ce danger potentiel dans les jours à venir.