L’université est sur la bonne voie si on se fie au classement THE 2026, plaçant l’Algérie en tête du Maghreb et deuxieme en Afrique. Une volonté politique est affichée ces dernières années pour la renaissance de l’université algérienne, ont estimé les observateurs.
Cette volonté politique a favorisé la réunion des conditions nécessaires à relancer notre université qui était à la traîne durant des années selon les différents classements effectués par Schengen et les différentes organisations accréditées.
La tutelle consciente de la situation, ne s’est pas fait prier pour chercher des solutions. L’objectif est d’arriver à une meilleure qualité de formation universitaire pour hisser l’Université algérienne au rang des meilleures universités du monde. Le travail accompli jusque là semble donner ses fruits en fiant au classement mondial des universités Times Higher Education (THE) (édition 2026), plaçant l’Algérie au premier rang au Maghreb et au deuxième en Afrique.
Selon les chiffres communiqués par le ministère, 28 établissements algériens figurent cette année dans le classement THÉ, contre 26 dans l’édition précédente.
Une évolution modeste mais continue, qui permet à l’Algérie de devancer ses voisins maghrébins et de consolider sa visibilité dans les classements internationaux. Deux établissements se distinguent particulièrement, l’Université Djillali Liabès de Sidi Bel-Abbès et l’Université d’El Oued. Toutes deux classées dans la tranche 1200 à 1500 des meilleures universités au monde. Elles partagent ainsi la première place nationale.
Confirmant la montée en puissance d’universités régionales autrefois moins mises en avant. Par ailleurs, le classement Times Higher Education met en lumière plusieurs universités qui s’imposent comme les fers de lance du paysage académique national. Voici le top 5 des meilleures universités algériennes pour 2026 : Université Djillali Liabès de Sidi Bel-Abbès, Université d’El Oued, Université Badji Mokhtar d’Annaba, Université Blida 1, Université Ferhat Abbas Sétif 1.
Cette répartition illustre la diversité géographique du réseau universitaire algérien. Où plusieurs pôles régionaux gagnent en reconnaissance, au-delà des grands centres historiques. L’amélioration du positionnement de l’Algérie dans le classement THE s’inscrit dans une dynamique de réforme du secteur.
Ces dernières années, les autorités ont mis l’accent sur la modernisation des programmes, l’évaluation interne des établissements et la coopération avec des institutions étrangères. Cette visibilité s’explique notamment par : Une meilleure structuration de la recherche ; l’ouverture à des partenariats internationaux ; l’effort de publication dans des revues scientifiques reconnues. Le ministre de l’Enseignement supérieur Kamel Baddari, pour sa part, a salué cette avancée. Estimant qu’elle « reflète le travail de fond réalisé par les universités, leurs enseignants et leurs chercheurs pour améliorer la qualité de la formation et de la recherche ». Le ministère de l’Enseignement supérieur affirme vouloir poursuivre sur cette voie pour « renforcer la compétitivité scientifique et la qualité des formations ». Le chemin reste encore long, mais les indicateurs laissent entrevoir une évolution progressive du système universitaire national. Enfin, si la performance algérienne reste à relativiser au regard des standards mondiaux, le fait d’occuper la première place au Maghreb et la deuxième en Afrique témoigne d’un certain redressement.