Les prix de la volaille ont connu ces derniers temps une baisse notable. La filière avicole traverse un moment crucial dans son mode opératoire. Depuis plusieurs jours, les prix du poulet connaissent un effondrement sans pareil depuis que les pouvoirs publics ont décidé d’importations massives du poulet.
Cette baisse spectaculaire, appréciée par les ménages qui tentent de préserver leur pouvoir d’achat ne plait pas chez les éleveurs qui se plaignent de coût et charges élevés notamment l’aliment du bétail et le transport.
Dans les marchés, la tendance n’est plus à la simple fluctuation. Elle se transforme en effondrement, révélant une filière qui avance avec beaucoup de difficultés sans et qui fait que le risque pèse surtout chez les producteurs avec des pertes systématiques. Beaucoup craignent désormais un point de non-retour. Avec es prix qui franchissent un seuil dangereux.
Le premier signal se constate dans les marchés de gros où le poulet vivant s’échange aujourd’hui entre 220 DA et 240 DA le kilo, un tarif qui ne couvre plus les charges liées à l’élevage, estimées entre 250 DA et 280 DA selon les professionnels.
Chez les détaillants, les prix s’alignent sur cette dynamique: le poulet vivant est cédé entre 270 à 300 DA/kg alors que le poulet déplumé se vend entre 330 à 360 DA/kg, tandis que les escalopes sont plus chères avec 650 à 730 DA/kg.
Ces valeurs, parmi les plus faibles enregistrées depuis des années, dévoilent une réalité paradoxale : le consommateur souffle, mais l’éleveur mais l’éleveur s’enfonce en tirant la sonnette d’alarme. Beaucoup expliquent qu’ils vendent désormais à un prix inférieur à leurs propres coûts, une situation qui, selon eux, ne pourra pas durer sans provoquer une série de fermetures d’exploitations. Avec de telles répercussions le marché est livré à la concurrence étrangère sans régulation. La chute des prix ne doit rien au hasard. Deux éléments principaux alimentent cette pression inédite.
Une offre qui dépasse largement les capacités d’absorption du marché en régulant la filière qui a besoin de mécanismes qui lui garantissent sa stabilité à long terme. Les élevages ont alimenté le marché de volumes importants. Toutefois, l’Etat a pensé à une solution radicale qui consiste à importer du congelé.
En effet, l’arrivée de quantités notables de poulet congelé importé ajoute la pression sur le produit local et ne laisse pas les sceptiques à alimenter les réseaux sociaux en commentaires.
Cette concurrence entraîne également une situation où le poulet frais, pourtant plus coûteux à produire, doit s’aligner sur des prix imposés par des cargaisons venues de l’étranger.
Les menaces qui pèsent sur la filière
Cette phase de prix bas pourrait, à première vue, sembler favorable aux ménages. Mais les professionnels alertent sur les conséquences d’une crise prolongée. Si les éleveurs multiplient les pertes, beaucoup risquent d’abandonner l’activité, réduisant brusquement la production locale.
Un tel scénario ouvrirait la voie à une nouvelle flambée des prix, faute d’offre suffisante, et renforcerait la dépendance aux importations.