Depuis 34 ans, chaque premier Décembre, a lieu la journée mondiale de lutte contre le sida. Lancée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette manifestation est organisée en soutien aux personnes vivant avec le VIH

Malheureusement, la pandémie de Covid-19 a sérieusement impacté les systèmes de santé à travers le monde et a retardé le diagnostic des infections au VIH/sida, d’où la baisse de la découverte des cas. Cette diminution s’explique essentiellement, selon les spécialistes, par une baisse du recours au dépistage durant cette pandémie du Covid-19, en raison des mesures de restriction mises en oeuvre, notamment le confinement à travers le monde. En effet, le Covid-19 s’est accaparé toute l’attention, alors que le sida est une pandémie aussi, malheureusement, il est encore là. Aujourd’hui, les données semblent changées, et la lutte contre le Sida est encore là. En effet, l’Algérie s’est investie dans la riposte de façon volontariste et déterminée, à travers un engagement politique, régulièrement réaffirmé et traduit par un financement conséquent. Un financement qui garantit à titre gratuit et universel toutes les prestations médicales, y compris le traitement Antirétroviral (ARV) pour tous, ainsi qu’une approche participative et multisectorielle impliquant les acteurs

gouvernementaux, la société civile et les partenaires au développement. à ce titre, l’Algérie s’est dotée d’un nouveau PNS, le 5e du genre, et développé depuis 2002 dans le cadre du processus de planification stratégique axé sur les résultats préconisés par l’Onusida. Ce plan se veut être «la traduction de tous les engagements auxquels l’Algérie a souscrit, notamment, la Déclaration d’Alger sur l’accélération du dépistage du VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi que la stratégie Onusida visant à mettre fin à l’épidémie du Sida, d’ici 2030, à travers l’objectif intermédiaire des cibles 90.90.90. à noter qu’il n’existe pas moins de 16 centres de référence dans la prise en charge des malades atteints de sida, à travers le territoire national, notamment à Alger, Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, Constantine. Pour cette année, le thème choisi par l’OMS pour l’édition 2022 est « Poussons pour l’égalité.» Dans le cadre de la célébration de cette journée en Algérie, une journée d’information placée sous le slogan « Luttons contre les inégalités pour mettre fin au sida »,

est organisée par le ministère de la Santé. Cette rencontre constitue une opportunité pour présenter les stratégies de l’accélération de la riposte dans le cadre de la mise en oeuvre du PNS jusqu’au 2024 dans le contexte de la Covid-19 ainsi que pour évoquer les mesures innovantes à prendre pour relever les défis actuels et contribuer aux objectifs ambitieux de mettre fin d’ici à 2030 au SIDA comme problème de santé publique. Quant aux statistiques avancés par la tutelle à un quotidien national, ladite institution par le biais de son chargé des programmes VIH au ministère de la Santé, le Dr. Sid Mohand Hakim, a indiqué que «depuis le diagnostic du premier cas de VIH en Algérie en 1988, jusqu’au 30 juin 2022, près de 17 249 personnes sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), ajoutant que durant les premiers six mois de l’année en cours, plus de 800 cas de malades atteints de sida ont été enregistrés en Algérie.» Il a, à ce propos, tenu à «réaffirmer la volonté de l’Algérie à s’atteler davantage à réunir tous les moyens afin de renverser le processus de propagation de cette épidémie mondiale.» De même qu’à «s’inscrire résolument dans la cible ambitieuse fixée par l’Onusida, consistant à mettre fin au Sida d’ici à l’horizon 2030.»