La situation sanitaire à Gaza s’annonce des plus catastrophiques. Près de 25 hôpitaux sur les 35 ont été détruits. Le nombre de malades et de blessés se multiplie et sommé de quitter les enceintes hospitalières dans des conditions inhumaines.

ContenuL’armée israélienne ne fait pas dans la dentelle, elle attaque et détruit tout ce qui est en rapport avec l’aide médicale. Après l’épisode affreux de l’hôpital Al Shifa où 200 malades sont décédés sans soins et après avoir été contraints leurs soins intensifs, voilà le tour de l’hôpital indonésien qui subit l’incursion forcée de l’armée et qui l’assiège depuis avant-hier. D’ores et déjà on annonce la mort de 12 patients et leurs proches lors d’une frappe de l’armée dirigée contre la plus grande enceinte de cet hôpital.

Le Dr Ashraf al Qiderh, porte-parole du ministère de la santé s’est dit préoccupé par la situation où « on redoute ce qui s’est passée à l’hôpital Al Shifa ». Pour rappel, ce dernier a été évacué de ces malades mais dont la plupart se trouvaient dans un état critique suite à une « décision inhumaine » de son envahissement par l’armée. Aujourd’hui, la situation se complique, selon plusieurs sources confirmées, qui parlent de 291 malades, de 22 patients sous dialyse et de 22 membres du personnel soignant qui sont encore présents dans ce complexe médical. Sans électricité, ni eau et encore moins de moyens pour les soins, les hôpitaux sont devenus les bastions auxquels l’armée israélienne livrent une bataille sanglante où les malades subissent une mort atroce à la suite de frappes aériennes. Depuis samedi dernier, le drame a fait que 31 bébés prématurés qui étaient à l’hôpital ont été extraits de l’établissement selon le directeur général des hôpitaux de Gaza Mohamed Zakout. Le Dr Ramez Radwan a indiqué dans une vidéo que « désormais aucun malade ne doit rester à l’hôpital sauf un chirurgien et des blessés ». Avant cette opération, faut-il le préciser, 3200 entre patients et personnel étaient présents dans ce grand complexe hospitalier.

La situation est désastreuse à Gaza, les dommages sur les hôpitaux sont énormes. Le vice-président de Médecins du monde Jean-François Corty a déploré à une chaîne de TV française que «la situation est catastrophique car pratiquement les interventions humanitaires ne sont plus opérationnelles du fait que les Gazaouis cherchent à boire et à manger ». Pis encore, ce responsable déclare « qu’il y a un seul médecin qui travaille dans des conditions difficiles dans un hôpital à Gaza où il n’y ni médicaments, ni électricité ni eau potable ». Plus loin, il poursuit : « On a une mortalité importante suite au défaut de soins, c’est pratiquement 30% de mortalité au Sud ». Ce témoin ajoute que « dans ces circonstances, on s’achemine vers une famine de la population où il faut tirer la sonnette d’alarme car la situation est totalement inacceptable »